Les cultures au Canada, comme les tomates de serre et les cultures extérieures, telles que les bleuets, les cerises et les canneberges, bénéficient d'un type de pollinisation spécifique pour une fructification optimale.
C’est la pollinisation par vibration, connue comme « buzz pollination » en anglais. Le processus dépend de la capacité de certains types d'abeilles à faire vibrer les fleurs plus efficacement, garantissant une meilleure pollinisation. Les vibrations facilitent le transfert de pollen à chaque visite, tant de l'anthère au stigmate chez les plantes autogames que de fleur à fleur chez les plantes nécessitant une pollinisation croisée. Les bourdons sont probablement l'espèce la plus douée en pollinisation par vibration en raison de la combinaison unique de leur grande taille et leur efficacité.
Dès que les vibrations commencent, les petits pores ou fentes apicales des anthères poricides (qui renferment le pollen) s'ouvrent et le pollen se libère en énormes quantités. Les vibrations produites par les muscles thoraciques des bourdons (muscles du vol), qui sont directement transmises à la fleur par contact physique, assurent la meilleure efficacité possible pour la libération du pollen de ce type de fleur spécialisée. Une seule vibration continue d'une durée de quelques secondes ou plusieurs vibrations courtes de quelques dizaines de centaines de millisecondes suffisent alors. On entend un bourdonnement lorsque le bourdon fait vibrer la fleur et ce processus est souvent appelé sonication (application de l'énergie sonore pour agiter les particules) — un terme trompeur, car le son ne contribue pas à la libération du pollen.
Il est important de noter que seule la moitié de toutes les espèces d'abeilles sont capables de recueillir le pollen par vibration. L'abeille mellifère, l'un des plus importants pollinisateurs supplémentaires, est incapable de faire vibrer les fleurs pour libérer le pollen. Si l'on emploie uniquement des abeilles mellifères pour la pollinisation d'une culture qui nécessite une pollinisation par vibration, une réduction de la fructification pourrait s’avérer en conséquence. Ce fait, ainsi que la forte intensité de main-d'œuvre et les techniques moins efficaces employées pour les cultures de tomates, comme les souffleurs et les vibrateurs manuels utilisés au milieu du XXe siècle, sont les principales raisons pour lesquelles les scientifiques ont découvert que le bourdon était l'un des meilleurs pollinisateurs pour les cultures qui nécessitaient ce type de pollinisation spécifique. À la suite de cette découverte, des essais ont été réalisés avec succès sur diverses cultures qui ont démontré l'utilité des bourdons en tant que pollinisateurs commerciaux.
Aujourd'hui, la pollinisation par les bourdons est exploitée pour plus d'une centaine de cultures différentes partout dans le monde. Plus précisément, plus de 20 000 espèces de plantes à fleurs, dont toutes celles de la famille des Solanacées, possèdent un large éventail de structures florales qui peuvent bénéficier de la pollinisation par les bourdons. Parmi les cultures qui profitent de la pollinisation par vibration, citons le poivron, l'aubergine, la pomme de terre, le bleuetier, la citrouille, la courgette, le kiwi, la canneberge, etc. Certaines de ces espèces, comme le bleuetier, n'ont pas strictement besoin d’être pollinisées par vibration, car la structure de leurs fleurs diffère de celle des fleurs à anthères poricides. Elles ont cependant une corolle étroite en forme de cloche qui limite l’accès au pollen pour certains pollinisateurs, dont l'abeille mellifère. Une abeille mellifère doit visiter une fleur quatre fois pour transférer la même quantité de pollen que fait un bourdon, comme Bombus impatiens, en une visite.
Koppert a reconnu le besoin d'une pollinisation plus efficace chez les plantes cultivées couramment et poursuit sans relâche la recherche et le développement de produits de pollinisation commerciaux (Bombus sp.) innovants et de haute qualité, vous garantissant une pollinisation maximale pour toute culture.