Catégorie: Actualité
Date de publication: mai 21, 2024

Éliminez les thrips naturellement grâce aux acariens prédateurs!

Le thrips se nourrit d’une vaste gamme d’hôtes et constitue une menace permanente en raison de la pression constante subie par la végétation avoisinante de votre installation (c’est-à-dire les cultures de plein champ, les potagers, les jardins de fleurs à couper, etc.) Il endommage de nombreux types de plantes en donnant un aspect piqueté aux feuilles, en déposant ses œufs et en laissant des excréments noirs sur les feuilles. La photosynthèse est ainsi réduite et les tissus cicatrisés provoquent la déformation des feuilles et des fleurs lors de leur développement. En outre, le thrips est le principal vecteur de certains phytovirus comme le virus de la tache bronzée de la tomate (TSWV) et le virus de la tache nécrotique de l’impatiens (INSV), qui causent d’importants dégâts à certaines cultures.

Les principales espèces de thrips présentes dans les cultures au Canada sont le thrips des petits fruits (Frankliniella occidentalis), le thrips de l’oignon (Thrips tabaci) et le thrips des fleurs (Frankliniella intonsa), et toutes les trois sont vulnérables aux acariens prédateurs. Les acariens prédateurs employés pour la lutte contre les thrips sont Swirski (Amblyseiulus swirskii), Thripex (Neoseiulus cucumeris), Anso-Mite (Amblyseius andersoni) et Limonica (Amblydromalus limonicus). Mais comment savoir quel acarien est le meilleur prédateur de thrips pour votre situation?

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un acarien prédateur?

Les acariens prédateurs sont de minuscules acariens. Généralement, ils sont à peine visibles à l’œil nu. Ils vivent sur les feuilles et dans le sol où ils traquent les ravageurs qui s’attaquent aux cultures ; certaines espèces servent à lutter contre les thrips de manière naturelle. Dans cet article, nous nous concentrerons sur les deux espèces d’acariens prédateurs les plus couramment proposées pour la lutte contre les thrips au Canada : Swirski (Amblyseiulus swirskii) et Thripex (Neoseiulus cucumeris).Toutes les deux sont des généralistes (elles se nourrissent de plusieurs ravageurs, de pollen et de spores) qui ont depuis longtemps fait leurs preuves en tant que prédateurs de thrips au Canada.

Lorsque l’on emploie ces auxiliaires de culture pour lutter contre les thrips, il est important de se rappeler qu’ils ne se nourrissent principalement que du premier stade larvaire. À ce stade, les thrips se présentent comme de minuscules larves beiges qui éclosent d’un œuf déposé dans une feuille ou une fleur. Cette précision est très importante, car on doit traiter les stades plus avancés du cycle biologique des thrips et les adultes par d’autres méthodes comme l’introduction de Thripor (Orius insidiosus) ou les pièges collants Horiver.

Pour en savoir plus sur comment éradiquer complètement les thrips, consultez le suivant : Vous faites appel aux acariens prédateurs, mais les thrips vous posent toujours des problèmes?

Les différences entre Swirski et Thripex :

Swirski et Thripex se ressemblent beaucoup à première vue. Ils consomment tous deux à peu près le même nombre de larves de thrips par jour et leurs cycles biologiques sont similaires. Ce qui les différencie, c’est la vitesse à laquelle ils peuvent se reproduire aux températures de votre culture et sous la pression croissante des ravageurs. Pour la majorité des cultures, Swirski surpasse Thripex, car il se développe mieux à des températures modérées entre 22 et 35C (72 à 95F) et réagit plus rapidement à une pression accrue des ravageurs en déposant plus d’œufs dans la culture par rapport à Thripex.

Cependant, certaines cultures (principalement les plantes ornementales) ne favorisent pas la reproduction des acariens prédateurs parce qu’elles ne possèdent pas les poils végétaux nécessaires pour que l’acarien puisse y déposer ses œufs. Dans ces situations, Thripex peut s’avérer le meilleur choix, car la reproduction supérieure de Swirski est sans valeur et Thripex offre un coût moins élevé par acarien.

Remarque : N’introduisez qu’un seul acarien prédateur généraliste à la fois dans votre culture. Swirski et Thripex sont connus pour se nourrir l’un de l’autre au détriment de la lutte contre les thrips. Il est donc déconseillé de combiner ces deux produits.

Quel produit acheter (en flacon ou en sachets)?

Lors du choix entre les différentes présentations des produits Swirski ou Thripex, il convient de se rappeler que les sachets durent généralement 3 à 4 semaines, mais qu’il faut réappliquer le produit en vrac toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Avant de se décider, il faut tenir compte des conditions ambiantes et des plantes que l’on cultive.

Les produits en sachet conviennent généralement mieux aux cultures comme le cannabis ou les plantes d’intérieur parce qu’ils sont plus propres, sont faciles à introduire et offrent aux acariens une protection contre les conditions de faible humidité (<50 %) que l’on rencontre souvent à l’intérieur des habitations. On les déploie également pour protéger les nouveaux plants de légumes de serre dans une installation, au moment où les feuilles commencent à se toucher.

Pour en savoir plus sur le type de sachet à acheter, consultez le suivant : Plus, Ulti-Mite ou LD : quel produit en sachet vous convient le mieux?

On utilise plus couramment les produits en vrac pour le traitement curatif hebdomadaire des plantes ornementales ou pour donner un coup de pouce rapide aux acariens déjà présents, ayant été introduits en sachets. (p. ex. : les légumes de serre)

Pour en savoir plus sur les flacons par rapport aux sachets, consultez le suivant : Acariens prédateurs : Devrais-je les commander en flacon ou en sachets?

Sont-ils meilleurs que des produits à pulvériser?

Les acariens prédateurs s’avèrent souvent plus efficaces que les pesticides. Ils agissent activement contre les larves et les œufs de thrips impossibles à voir et peuvent passer dans les petits recoins que les pesticides n’atteignent pas. On doit également procéder à plusieurs traitements de pesticides par pulvérisation pour obtenir un bon résultat. De plus, les ravageurs développent une résistance aux traitements multiples, de sorte que ces derniers finissent par perdre leur utilité. L’adoption d’un programme de lutte biologique est un moyen plus naturel et plus sûr d’éliminer les ravageurs de vos cultures.

Conclusion

L’introduction d’acariens prédateurs dans votre culture vous permettra de lutter naturellement et durablement contre les thrips et de réduire le risque qu’une infestation importante se développe. N’oubliez pas : les thrips constituent un risque important pour un grand nombre de plantes cultivées au Canada, mais on peut réduire leur population de manière efficace à l’aide d’acariens prédateurs.