Catégorie: Actualité
Date de publication: juin 11, 2024

POLLINISATION DES CULTURES FRUITIÈRES PAR LES BOURDONS AU CANADA

Au cours de la dernière décennie, la pollinisation est devenue une préoccupation majeure pour les producteurs de fruits en raison de la diminution du nombre de pollinisateurs due à l'utilisation de pesticides, à la monoculture et au syndrome d'effondremen

En particulier, l'effondrement des colonies a eu un impact considérable sur la disponibilité des colonies d'abeilles mellifères à travers le Canada et les producteurs se tournent de plus en plus vers les ruches de bourdons élevés en laboratoire commercial pour combler cette lacune dans leurs besoins de pollinisation.

Les bourdons sont des pollinisateurs ayant évolué avec les fruits indigènes du Canada tels que les bleuets et les canneberges, alors que les abeilles mellifères représentent des espèces importées principalement d'Europe. Les bourdons sont donc beaucoup mieux adaptés à la pollinisation de ces cultures dans les conditions plus froides et plus humides du Canada.

Koppert est le plus grand producteur au monde de colonies de bourdons, avec plus de deux décennies d'expérience dans la livraison de Bombus impatiens sp. aux producteurs de fruits en plein air au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard et en Ontario. En 2021, avec l'ajout d'une espèce de bourdon de l'Ouest canadien (Bombus vosnesenskii) à notre gamme de produits, nous sommes fiers d'avoir commencé à livrer aux producteurs de fruits de la Colombie-Britannique également.

Pour garantir un rendement en fruits élevé, il est important de noter que la mise à fruit ne se fait pas par autopollinisation pour certaines variétés de cultures fruitières et qu'une pollinisation croisée pourrait s'avérer nécessaire. La pollinisation croisée ne fonctionne que si les cultivars sont compatibles. D'autres cultures fruitières peuvent s'autoféconder, mais en raison de la structure de leurs fleurs, la pollinisation par le vent ne suffit pas.

Note: On a démontré que les plantes autofertiles éprouvent un rendement réduit d'au moins 10 % sans pollinisateurs et que l'introduction de ruches supplémentaires dans la culture peut doubler à quadrupler le rendement des plantes autofécondées.

Une brève présentation des mécanismes de pollinisation de chacun des principaux pollinisateurs du Canada est présentée ci-dessous, selon la culture fruitière :

  1. Bleuets nains (sauvages) et bleuets en corymbe sont tous deux autogames, mais les abeilles pollinisatrices augmentent le poids des fruits en raison du dépôt accru de pollen. La pollinisation croisée entre différents cultivars permet également d'augmenter le rendement.
  2. Canneberges constituent une culture autocompatible, mais les pollinisateurs sont nécessaires pour transférer le pollen de l'anthère au stigmate.
  3. Camerises, cerises et pommes ne sont généralement pas des plantes autocompatibles. Elles dépendent donc des pollinisateurs pour se croiser avec d'autres cultivars compatibles.

Pourquoi les bourdons ?

Les bourdons transportent davantage de pollen grâce à leur corps plus trapu et plus velu, ce qui leur permet d'en déposer des quantités plus importantes sur les fleurs, maximisant ainsi la taille et l'uniformité du fruit. En outre, les bourdons visitent en moyenne deux fois plus de fleurs par minute, ils entrent directement en contact avec le stigmate et leur visite dure plus longtemps — 8 secondes, contre 2 à 3 secondes chez les abeilles mellifères. Ils volent à des températures plus basses (8°C) et par temps moins cléments (nuages/vent/pluie), donc ils passent plus d'heures par jour à travailler.

Les bourdons effectuent également la pollinisation par vibration (sonication), tâche impossible pour les abeilles mellifères. Pour ce faire, les bourdons font vibrer les fleurs en activant rapidement leurs muscles du vol sans se servir de leurs ailes. La vibration libère le pollen fermement retenu sur les anthères, permettant ainsi au bourdon de récolter une quantité maximale de pollen à chaque visite et de le transporter vers d'autres fleurs. Les fruits de cultures bien pollinisées mûrissent plus tôt et les plantes produisent des fruits plus gros et en plus grande quantité, augmentant ainsi le profit du producteur.

Les bourdons travaillent en synergie avec les abeilles domestiques, ajoutant une couche supplémentaire de soutien à la pollinisation de la culture. Il suffit que les QUADS soient séparés d'au moins 100 mètres, sinon les abeilles privent les ruches de bourdons de leurs réserves.

Les taux de chargement dépendent de la densité de floraison, qui peut varier considérablement en fonction de l'âge de la culture et du cultivar, mais se situent généralement entre 1 à 2,5 hectares pour un QUAD, à condition qu'il y ait une source de pollen facilement exploitable dans le champ. Les bourdons ne risquent pas de migrer vers les champs voisins comme le font les abeilles mellifères.

Dans l'ensemble, on constate que l'emploi simultané de ruches d'abeilles et de bourdons dans un même champ constitue la meilleure option pour les producteurs — les abeilles mellifères pour leur grand nombre et les bourdons pour une pollinisation maximale dans des conditions météorologiques défavorables.

Chaque QUAD de Koppert comporte quatre colonies de bourdons élevés en laboratoire et spécialement conçus pour la pollinisation des cultures fruitières en plein champ. Nous garantissons la livraison des QUAD, à condition qu'un délai d'approvisionnement d'au moins 12 semaines nous soit accordé. Tous les QUAD sont certifiés exempts de parasites et de maladies par un organisme indépendant.

Le meilleur moment pour commander des QUAD se situe entre décembre et janvier pour la prochaine saison de croissance.