Catégorie: Actualité
Date de publication: juillet 16, 2024

PROBLÈMES DE THRIPS ? COMBLEZ LES LACUNES DE VOTRE PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LES THRIPS.

L'échec de la plupart des programmes de lutte contre les thrips s'explique par l'absence d'une approche multidimensionnelle ciblant les différents stades de développement des thrips.

Les thrips posent des problèmes considérables dans la plupart des environnements. Ils s'introduisent dans les espaces de culture de diverses manières: sur les nouvelles plantes, sur les vêtements, sur les animaux de compagnie ou bien directement de l'extérieur en volant.

Une fois dans l'espace de culture, les thrips commencent immédiatement à se nourrir (en perçant les cellules et en aspirant le contenu interne de la feuille, ils causent les lésions argentées caractéristiques observées sur les feuilles et perturbent la photosynthèse au détriment de la production) et à déposer leurs œufs. Les thrips sont également l'un des principaux vecteurs des virus des plantes.

Les thrips déposent leurs œufs dans les tissus des feuilles, des fleurs ou dans les parties tendres de la tige, protégeant ainsi leur progéniture des auxiliaires de culture. Les larves éclosent ensuite et s'installent à la surface de la plante pour se nourrir. Il est alors préférable de faire appel aux acariens prédateurs foliaires comme Amblyseius swirskii (Swirski-Mite), Neoseiulus cucumeris (Thripex), Amblyseius andersoni (Anso-Mite) ou Amblydromalus limonicus (Limonica). Ces espèces se nourrissent principalement du premier stade larvaire du thrips et sont d'excellents protecteurs de culture.

Toutefois, les acariens prédateurs éprouvent de la difficulté à s'attaquer aux thrips aux stades de développement plus avancés que le premier stade larvaire en raison de leur taille et du fait que les thrips adultes se défendent en secouant violemment leur abdomen ou en s'envolant.

Lorsque l'on n'emploie que des acariens prédateurs pour lutter contre une infestation de thrips, on ignore plusieurs stades du cycle de vie, tels que les larves plus âgées (au deuxième stade larvaire et au-delà), les nymphes et les adultes. On doit souvent combler ces lacunes en recourant aux agents de biocontrôle différents pour s'assurer de lutter efficacement contre les thrips.

Selon l'espèce de thrips, les larves se transforment en pupes dans le sol ou sur les feuilles. Les espèces de thrips les plus courantes, comme le thrips des petits fruits (Frankliniella occidentalis), le thrips de l'oignon (Thrips tabaci) et le thrips des fleurs (Frankliniella tritici) , tombent de la feuille et se transforment en pupes là où elles se posent, c'est-à-dire généralement dans le sol.

En introduisant un acarien prédateur terricole, tel que Stratiolaelaps scimitus (Entomite-M), le coléoptère prédateur Daltoia coriaria (Atheta) ou le nématode Steinernema feltiae (Entonem), il est possible de mieux cibler le problème. Les organismes compris dans ces trois produits s'installent dans la couche supérieure du sol et s'attaquent aux pupes de thrips.

Note: En cas d'infestation par Echinothrips (Echinothrips americanus), généralement trouvées sur les plantes ornementales et/ou les plantes d'intérieur tropicales, on peut se passer du traitement des stades de développement dans le sol, car cette espèce ne se transforme en pupe que sur les feuilles.

Lorsque les espèces courantes de thrips se sont transformées en adultes, elles se dotent d'ailes et remontent sur les plantes pour recommencer à se nourrir et à déposer leurs œufs. Ici, les pièges Horiver (bleus) et l'insecte prédateur Orius insidious (Thripor) permettent d'obtenir les meilleurs résultats. Orius parcourt activement la culture à la recherche de ses proies, attiré par les feuilles abîmées et réagissant vivement à tout mouvement de ravageurs sur les plantes. Il se nourrit de tout thrips en stade mobile dans la culture (larves et adultes).

Pour les espèces de thrips plus grandes et plus courantes dans les plantes tropicales, la meilleure solution consiste à employer une combinaison de Chrysoperla carnea (Chrysopa) pour cibler les larves de plus grande taille et des pièges Horiver verts pour capturer les adultes. Echinothrips (Echinothrips americanus), le thrips des serres (Heliothrips haemorrhoidalis) et Chaetanaphothrips orchidii sont des exemples courants de ces espèces plus grandes qu'on ne peut pas éliminer en recourant aux stratégies classiques axées sur l'introduction des acariens prédateurs et d'Orius.

En introduisant plusieurs agents de lutte biologique dans votre culture en fonction de l'espèce de thrips présente, vous obtiendrez le meilleur résultat possible pour contrer ce ravageur et les difficultés liées à son cycle biologique. Ainsi, il est possible de combler les lacunes de votre programme de lutte contre les thrips en adoptant une approche à trois volets ciblant les larves, les pupes et les adultes.